Guy Bara
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Guy Fernand Willems |
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Guy Bara, né Guy Willems[1] à Riga (Lettonie) le et mort à Marseille (France) le , est un auteur de bande dessinée belge. Sa principale réalisation est la bande dessinée humoristique Max l'explorateur, l'une des rares créations européennes à dépasser les 13 000 strips[2]. Il privilégie un dessin clair, très lisible, entièrement au service de l'humour[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Guy Willems naît le à Riga[4]. Il est fils d'un diplomate belge[5], Guy Bara naît à Riga où son père était en poste. Tout en suivant des études à l'Institut Saint-Boniface à Bruxelles, il voyage beaucoup durant sa jeunesse. En 1945, il fonde l'hebdomadaire humoristique Le Faune. De 1946 à 1949, il travaille pour la publicité. En 1948, il publie ses premiers dessins, des caricatures, pour La Dernière Heure avant de devenir en 1949 rédacteur en chef du journal d'actualité Vivre. En 1950, il s'installe à Paris et prend pour pseudonyme Barabas, bientôt raccourci en Bara[3].
En 1954, il crée Max l'explorateur[3]. Ces strips humoristiques et muets sont publiés durant une trentaine d'années dans des quotidiens de plus de 40 pays, comme France-Soir, Le Soir, Het Laatste Nieuws, Cork Observer, etc. En 1960, il crée pour le périodique publicitaire Bonux Boy[6], la bande dessinée Kéké le Perroquet (1960-1961), reprise ensuite dans Spirou[7] (1963-1968). En 1964, il adapte dans la même revue avec le concours de Maurice Rosy Max l'explorateur en histoires longues. Quelques gags et récits courts écrits par Vicq sont également publiés jusqu'en 1966. Il collabore pendant plusieurs années au périodique belge le Pourquoi Pas? fournissant dessins d'actualité, politiques et caricatures.
Il passe ensuite au Journal de Tintin[8], dans lequel il publie Éphémère et Rabudol (souvent sur des textes de Vicq, 1968-1974), des gags de Max l'explorateur (1968-1973 - Max est d'ailleurs en couverture du no 21 du , tant dans la version francophone que néerlandophone[9], puis Les Cro-Magnons (1973-1976)[3]. De 1971 à 1973, il dirige le magazine d'humour dans le domaine médical, L'Œuf. En 1975, il fait de Philibert, un ami de Kéké, le héros d'une nouvelle série dans Fripounet. En 1976, il crée Chéris de l’Olympe dans Formule 1[10]. Puis il reprend les Cro-Magnons dans l'hebdomadaire allemand Zack (1978) et dans Super As[11] (1979-1980). Il crée ensuite Sigi le Franc dans Zack, un album est publié aux Éditions Michel Deligne en 1984[12].
En 1981, il publie quelques gags de Parmezan[13] dans Pif Gadget[3]. Cette année-là, il reprend pour Spirou la série Chéris de l’Olympe sous le nom Lamybidas (1981-1985) puis y crée Dugazon (1982-1984). Il publie également deux courts récits mettant en scène Max (1984-1985). De 1982 à 1993, Tintin publie des gags des Cro-Magnons mais dans cette décennie, Bara se consacre progressivement à la peinture. Ainsi, il ne participe pas à la production des dessins animés de Max l'explorateur par la RTBF au milieu des années 1980. Retiré à Carpentras, il meurt le d'un arrêt cardiaque à Marseille[14].
Selon le journaliste Patrick Pinchart, si Max l'explorateur est un strip rythmé et drôle, où Bara propose une satire féroce de la société de son temps matinée d'absurde et de dérision, la plupart de ses bandes dessinées au format franco-belge classique sont des « séries alimentaires » basées sur des concepts éculés qui ne tiennent pas la longueur et dont les textes sont mal écrits[3].
Une exposition Bara and friends lui a été consacrée à la Maison de l'image à Bruxelles du au [15] : 89 illustrateurs y rendaient hommages aux personnages et à l'univers de Guy Bara.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Séries et personnages
[modifier | modifier le code]Consulter les articles consacrés aux séries pour les détails sur les personnages et les publications.
- 1954, Max l'explorateur
- 1960, Kéké le Perroquet[6]
- 1966, Éphémère et Rabudol
- 1973, Cro-Magnon puis Les Cro-Magnons
- 1976, Chéris de l’Olympe devenus Lamybidas dans Spirou de 1981 à 1985
- 1981, Parmezan[13]
- 1982, Dugazon
- 1984, Sigi le Franc (Sigi contre Attila).
Collectif
[modifier | modifier le code]- Contes de Noël du journal Spirou 1955-1969, Dupuis, coll. « Patrimoine », Marcinelle, 27 novembre 2020
Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Bara - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 979-10-34738-18-2)
Artbook
[modifier | modifier le code]- Christelle Pissavy-Yvernault et Bertrand Pissavy-Yvernault, Franquin, Morris, Jijé, Sempé... : 200 couvertures inédites pour le journal Le Moustique, Marcinelle, Dupuis, , 312 p., ill. ; 29,8 cm (ISBN 978-2-8001-6571-4, présentation en ligne).
Distinction
[modifier | modifier le code]- Chevalier de l'ordre de Léopold en comme auteur ayant plus de vingt ans de carrière[16].
Hommage
[modifier | modifier le code]En 2018, une exposition est consacrée à Guy Bara à la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles[17],[18],[19]. Le Centre d'Art de Rouge-Cloître à Auderghem accueille l'exposition Du comic strip à la peinture - Bara prend le large du au [20].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir la biographie sur le blog officiel. Le nom de Herzog relayé par certains dictionnaires et sources de références du monde de la bande dessinée, comme le BDM et Patrick Gaumer est donc une erreur. Le vice-consul de Belgique à Riga en 1925, son père, s'appelait d'ailleurs bien Willem Willems.
- Henri Filippini, « « Max l’explorateur » : au bon vieux temps des strips… », BDzoom, (lire en ligne, consulté le ).
- Dictionnaire mondial de la bande dessinée 2010, p. 52.
- (en) Bas Schuddeboom, « Guy Bara - Guy Willems (11 July 1923 - 18 June 2003, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
- Willem Willems, vice-consul attaché au consul général à Riga, Albert Remès. Voir : Percy Meyer, Latvia's economic life, East-service edition, 1925, p. 211.
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Bonux Boy », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Voir cette illustration.
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Formule 1 », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Super As », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Patrick Pinchart, « Sigi contre Attila », dans Les Cahiers de la bande dessinée no 57, avril-mai 1984, p. 55.
- Bernard Coulange, « Bara Guy dans Vaillant/Pif », sur bdoubliees.com (consulté le ).
- Didier Pasamonik, « Mort de Guy Bara, l’auteur de Max l’Explorateur », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
- « Exposition Bara and Friends 2011 » (consulté le ).
- Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 166.
- Daniel Couvreur, « L’éclat de rire universel de Max, l’explorateur belge du «Soir» », Le Soir, (lire en ligne , consulté le ).
- Guy Bara, sur le site de la galerie Huberty&Breyne.
- [vidéo] « Guy Bara–Max l'explorateur », sur YouTube.
- « Exposition : Guy Bara », sur Auderghem (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Livres
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean Van Hamme, Introduction à la bande dessinée belge, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, , 80 p., ill. ; 26 cm (lire en ligne), p. 6[catalogue] publié à l'occasion de l'exposition La bande dessinée en Belgique, Bibliothèque Albert Ier, [Bruxelles], du au .
- Jean-Louis Lechat, Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, Bruxelles, Le Lombard, , 224 p., ill. ; 31 cm (ISBN 280361233X, OCLC 37995939, BNF 37539082, présentation en ligne), p. 10, 101, 143, 166. .
- Patrick Gaumer, « Bara », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, , 953 p., ill. ; 27 cm (ISBN 978-2-0358-4331-9 et 2-0358-4331-6, OCLC 920924930, présentation en ligne), p. 52. .
- François Ayrolles, « Max poursuit ses explorations », dans Moments clés du journal de Spirou 1937-1985, Marcinelle, Dupuis, coll. « Patrimoine », , 312 p., ill. ; 20,8 cm (ISBN 9782800171142 et 2800171146, OCLC 1034784873, présentation en ligne), p. 205-206.
- Jessica Kohn, Dessiner des petits mickeys : Une histoire sociale de la bande dessinée en France et en Belgique (1945-1968), Paris, Éditions de la Sorbonne, , 318 p., ill. ; 24 cm (ISBN 9791035107970, OCLC 1331516747, présentation en ligne).
Périodiques
[modifier | modifier le code]- Jean-Pol Stercq, « La Galerie-photo de Tintin », Tintin, Le Lombard, no 8, .
- Patrick Pinchart, « Sigi contre Attila », dans Les Cahiers de la bande dessinée no 57, avril-, p. 55.
- Hugues Dayez, « Les aventures d'un journal : Max explore Spirou », Spirou, Dupuis, no 3874, , p. 29 (ISSN 0771-8071).
Articles
[modifier | modifier le code]- Hubert Leclercq, « BD : Max, la fin de l'exploration », La DH Les Sports+, (lire en ligne, consulté le ).
Émissions de télévision
[modifier | modifier le code]- Interview de Guy Bara par Sélim Sasson, sur Sonuma.
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la bande dessinée :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Auteur belge de bande dessinée du XXe siècle
- Scénariste belge de bande dessinée
- Dessinateur belge de bande dessinée
- Collaborateur du Journal de Tintin
- Dessinateur de bande dessinée publié dans Pif Gadget
- Collaborateur belge de Spirou
- Collaborateur de Spirou dans les années 1960
- Collaborateur de Spirou dans les années 1980
- Auteur publié par les éditions Dupuis
- Nom de plume
- Naissance à Riga
- Naissance en juillet 1923
- Décès en juin 2003
- Décès dans le 5e arrondissement de Marseille
- Décès à 79 ans